Fioul, pellets, gaz, bois : faut-il acheter maintenant ou attendre ?

Faut-il se précipiter pour acheter du fioul domestique ?

C’est la question que tout le monde se pose : avec les prix du fioul qui dégringolent (aussi appelé fuel en anglais pour désigner le « fioul domestique »), est-ce vraiment le moment de faire le plein ? En ce début mai 2025, le tarif moyen pour 1 000 litres de fioul ordinaire oscille autour de 1 040 €, selon les données récentes de sites comme Fioulmoinscher.fr. « Une aubaine pour les ménages », comme le souligne un post sur X, qui note que certains foyers n’hésitent pas à profiter de cette chute. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs : le baril de Brent, qui stagne autour de 71 $, et une demande en berne avec la fin de la saison de chauffe. Les beaux jours réduisent naturellement la consommation, et les fournisseurs ajustent leurs tarifs en conséquence.

Mais ce n’est pas tout. Les perspectives d’une offre pétrolière plus abondante, notamment avec les décisions de l’OPEP+ d’augmenter progressivement la production, pèsent aussi sur les cours. « Les marchés s’inquiètent d’une possible surproduction en 2025 », explique un analyste cité par IFP Énergies Nouvelles. Ajoutez à cela les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, qui freinent la demande mondiale, et vous obtenez un cocktail favorable à des prix bas. Alors, faut-il foncer ? Pas si vite. Si les tarifs sont attractifs, rien ne garantit qu’ils ne descendront pas encore un peu dans les prochaines semaines, surtout si la météo reste clémente.

Les prix du fioul vont-ils continuer à baisser ?

Difficile de jouer les devins quand il s’agit du fioul. Les prix dépendent de tellement de choses : le cours du pétrole, la parité euro-dollar, les caprices de la géopolitique… En janvier 2025, on a vu une petite flambée, avec des tarifs grimpant à 1 205 € pour 1 000 litres. Mais depuis février, c’est la chute libre, avec une baisse régulière semaine après semaine. On n’avait pas vu des prix aussi bas depuis la crise du Covid. Cette tendance pourrait se prolonger, surtout si l’OPEP+ maintient sa stratégie d’ouverture des vannes.

Cela dit, il y a des incertitudes. Une vague de froid précoce ou une crise géopolitique, pensez aux tensions en Ukraine ou au Moyen-Orient, pourrait faire remonter les cours du Brent en un clin d’œil. Et puis, il y a la parité euro-dollar : si la monnaie européenne faiblit, le fioul, indexé sur le dollar, risque de coûter plus cher. Bref, attendre peut être tentant pour alléger la facture sur son budget chauffage, mais cela peut aussi être un pari risqué. Pour ceux qui veulent jouer la sécurité, commander maintenant, pendant que les prix sont bas et la demande faible, semble être un choix malin.

Pellets, gaz, bois : le bon moment pour les autres énergies ?

Si le fioul fait parler de lui, les autres énergies ne sont pas en reste. Commençons par les pellets, ces granulés de bois qui séduisent de plus en plus. En 2024, leur prix a connu des montagnes russes, avec une baisse notable après une flambée en 2022. Aujourd’hui, une tonne de pellets coûte environ 400 à 500 €, selon les régions. Mais attention, la demande pour ce combustible explose, et les coûts de production et de transport grimpent. Du coup, l’on risque une légère hausse en 2025. Si vous avez de la place pour stocker, acheter dès maintenant, avant l’hiver, peut vous éviter une mauvaise surprise.

Pour le gaz naturel, les nouvelles sont plutôt bonnes. Après une hausse en septembre 2024 à 137,2 € par mégawattheure, l’Agence internationale de l’énergie anticipe une baisse en 2025, grâce à des approvisionnements accrus des États-Unis et du Qatar. « Les prix devraient se tasser », confirme un analyste. Cela dit, le gaz reste sensible aux aléas géopolitiques, notamment les tensions avec la Russie. Si vous êtes au gaz, pas d’urgence immédiate, mais surveillez les offres des fournisseurs pour avoir un bon tarif avant l’hiver.

Et le bois de chauffage ? Un stère coûte entre 90 et 130 € en 2025, contre 89 à 115 € en 2024. Cette petite hausse s’explique par des coûts de transport plus élevés et une demande croissante pour les poêles à bois. Du coup, c’est le moment de commander, avant que les prix ne grimpent encore. Comme pour le fioul, l’été est idéal : les fournisseurs sont moins débordés, et les tarifs souvent plus doux.

Comment acheter malin et économiser ?

Alors, comment s’y prendre pour ne pas se ruiner ? D’abord, comparez les prix. Avec plus de 2 500 distributeurs de fioul en France, les tarifs varient d’une région à l’autre. Un simple coup d’œil sur un comparateur en ligne peut faire économiser 50 à 100 €. Des sites comme Fioulreduc.com ou Prixfioul.fr permettent de vérifier les prix dans votre commune en quelques clics. Pour le bois ou les pellets, passez par des plateformes locales ou directement chez les producteurs pour éviter les intermédiaires.

Ensuite, anticipez. Que ce soit pour le fioul, le gaz ou le bois, commander en dehors des périodes de forte demande, comme l’automne ou l’hiver, vous garantit souvent de meilleurs prix. Enfin, pensez à grouper vos achats avec des voisins pour le fioul ou les pellets : les commandes groupées font souvent baisser la facture.

Alors, on commande ou on attend ?

Pour le fioul, le moment semble idéal pour remplir sa cuve, avec des prix au plus bas et une tendance baissière qui pourrait se prolonger. Mais restez vigilant : un imprévu géopolitique ou une vague de froid peut tout changer. Pour les pellets, le bois ou le gaz, anticiper l’achat avant l’hiver prochain est aussi une bonne stratégie, surtout pour éviter les hausses saisonnières. En attendant, comparez, groupez vos commandes et pensez à long terme. Votre budget vous dira merci.

( L’illustration de notre article provient de Miroslawdurma sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger. )