Retraite Agirc-Arrco : votre pension de retraite va-t-elle changer en mars ?

Le montant des pensions de retraite complémentaire Agirc-Arrco a été revalorisé de 1,6 % le 1er novembre 2024. En mars 2025, une nouvelle évolution est prévue en raison de la mise à jour des taux de prélèvements sociaux, notamment la contribution sociale généralisée (CSG), la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), la contribution de solidarité pour l’autonomie (Casa) et la cotisation d’assurance-maladie. Cette actualisation pourrait entraîner une augmentation ou une diminution des pensions en fonction du revenu fiscal de référence de chaque retraité.

Un couple de retraités regardant un texte sur une feuille (Crédit : Alex.I Grok)
Un couple de retraités regardant un texte sur une feuille (Crédit : Alex.I Grok)

Retraite Agirc-Arrco : ce qui pourrait changer pour votre pension en mars 2025

Depuis le 1ᵉʳ novembre 2024, les pensions de retraite complémentaire Agirc-Arrco ont bénéficié d’une revalorisation de 1,6 %. Une bonne nouvelle pour les retraités, qui voient leur pouvoir d’achat légèrement soutenu face à l’inflation. Mais cet ajustement n’est pas le seul qui peut faire évoluer le montant perçu chaque mois. Dès mars 2025, un autre paramètre entre en jeu : la mise à jour des prélèvements sociaux. Ces ajustements, qui dépendent du revenu fiscal de référence, peuvent faire varier les pensions, à la hausse comme à la baisse.

Pourquoi votre pension peut-elle varier en mars ?

Chaque année, les prélèvements sociaux appliqués aux pensions de retraite sont recalculés en fonction des revenus déclarés aux impôts. Contrairement à la hausse de novembre, qui dépend des décisions prises par l’Agirc-Arrco, celle de mars est directement liée aux règles fiscales. Plusieurs contributions sont concernées, notamment la contribution sociale généralisée (CSG), la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale), la Casa (contribution de solidarité pour l’autonomie) et la cotisation d’assurance-maladie.

Le point central dans ce mécanisme est le revenu fiscal de référence. C’est lui qui détermine le taux de CSG auquel un retraité est soumis. Si ce revenu a baissé, la pension nette peut augmenter, car le taux de prélèvement sera réduit. À l’inverse, une hausse du revenu fiscal de référence peut entraîner une augmentation des contributions, et donc une pension nette moindre.

Le rôle clé de la CSG

La contribution sociale généralisée est sans doute l’élément le plus impactant. Son taux varie selon la situation de chaque retraité : il existe une exonération totale, un taux réduit de 3,8 %, un taux médian de 6,6 % et un taux plein de 8,3 %. Un simple changement de tranche peut se traduire par plusieurs dizaines d’euros en plus… ou en moins chaque mois.

Prenons l’exemple de Jean, 72 ans, retraité d’une entreprise de transport. En 2023, une baisse de ses revenus lui a permis de passer d’un taux de CSG de 6,6 % à 3,8 %. Résultat : sa pension nette a légèrement augmenté en mars dernier. À l’inverse, Monique, ancienne commerçante, a perçu un revenu exceptionnel après la vente d’un bien immobilier. Son revenu fiscal de référence a grimpé, la faisant basculer vers le taux plein de 8,3 %. Résultat, elle a perdu près de 40 € par mois sur sa pension complémentaire.

Une mise à jour automatique, mais un impact variable

Contrairement aux revalorisations décidées par l’Agirc-Arrco, ce recalcul est entièrement automatique et dépend des données transmises par l’administration fiscale. Aucune démarche n’est nécessaire pour les retraités, mais mieux vaut anticiper les effets de cette mise à jour. Vérifier son dernier avis d’imposition permet de savoir si un changement est à prévoir en mars. Une surprise – bonne ou mauvaise – peut ainsi être évitée.

Pour ceux qui constatent une erreur ou une anomalie dans le calcul des prélèvements, il est possible de contester les montants appliqués en s’adressant aux services fiscaux ou à la caisse de retraite. Des corrections peuvent être demandées si le revenu fiscal pris en compte ne correspond pas à la réalité.

Vers une nouvelle revalorisation en novembre 2025 ?

Si l’ajustement de mars est une révision technique liée aux prélèvements sociaux, une nouvelle hausse des pensions est attendue en novembre 2025. Comme chaque année, l’Agirc-Arrco devra décider d’une éventuelle revalorisation, basée sur l’inflation et la santé financière du régime. Cette augmentation pourrait compenser d’éventuelles pertes liées aux prélèvements. Mais dans un contexte économique incertain, il est difficile de prévoir l’ampleur de cette prochaine hausse.

En attendant, les retraités doivent composer avec ces fluctuations, qui peuvent parfois sembler complexes, mais qui font partie du fonctionnement normal du système de retraite complémentaire. Pour certains, mars 2025 apportera une bonne surprise sur leur relevé bancaire. Pour d’autres, il faudra peut-être revoir son budget en conséquence.

Thierry Chabot

Auteur : Thierry Chabot
Article publié le 23 février 2025 et mis à jour le 23 février 2025
Passionné par l'univers de la finance, j'accompagne les particuliers dans leurs choix et décisions pour optimiser leur budget et ainsi faire des économies.

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