Un taux d’épargne qui tient bon… pour l’instant
Les Français n’ont jamais vraiment cessé de mettre de l’argent de côté, et ce, même en période de turbulences économiques. L’année dernière, le taux d’épargne des ménages s’établissait encore à 17,6 % du revenu disponible brut, un niveau historiquement élevé. Entre incertitudes économiques et habitudes bien ancrées, nombreux sont ceux qui préfèrent sécuriser leur avenir plutôt que de trop consommer. Mais cette dynamique est-elle tenable encore longtemps ?
Moins d’attrait pour les produits d’épargne classique
Depuis le 1ᵉʳ février 2025, le Livret A et le LDDS affichent un rendement de seulement 2,4 %, en recul par rapport aux taux plus attractifs des années précédentes. Ce n’est un secret pour personne : quand l’épargne réglementée rapporte moins, elle attire moins. Certes, ces supports restent populaires pour leur sécurité et leur liquidité immédiate, mais avec une inflation toujours présente, le gain réel devient quasi nul, voire négatif. Certains ménages pourraient alors être tentés de revoir leur stratégie : faut-il continuer à alimenter des livrets qui rapportent peu ou chercher des alternatives plus rentables ?
Les Français entre précaution et nécessité
Si épargner reste une priorité pour beaucoup, la réalité du quotidien peut en décider autrement. Avec un pouvoir d’achat sous pression, certains ménages n’ont tout simplement plus le luxe de mettre autant de côté. Factures d’énergie en hausse, loyers qui grimpent, alimentation toujours plus chère… Autant de dépenses qui grignotent le budget et obligent certains à piocher dans leurs économies. D’autres préfèrent conserver leur rythme d’épargne, mais en rognant sur les dépenses : moins de sorties, des achats différés…
Faut-il revoir sa stratégie d’épargne en 2025 ?
Face à cette évolution, une question se pose : comment mieux faire fructifier son épargne dans ce contexte ? Certains pourraient se tourner vers des placements plus dynamiques, comme l’assurance-vie en unités de compte ou les marchés financiers, malgré leur part de risque. D’autres privilégieront des supports comme le Plan Épargne Logement (PEL), encore intéressant pour ceux qui ont un projet immobilier. Mais tout le monde n’a pas le temps ni l’envie de jongler avec les placements. Pour une majorité, la priorité reste simple : garder un matelas de sécurité suffisant pour parer aux imprévus, quitte à accepter une rémunération faible.
2025, l’année du changement ?
Alors, est-ce que les Français vont continuer à mettre de l’argent de côté comme avant, ou bien commencer à lâcher un peu de lest ? Tout va dépendre de l’inflation et du moral des ménages. Si les prix restent élevés et que le budget devient trop serré, il y a fort à parier que certains puiseront davantage dans leur épargne. Mais pas de panique, on ne parle pas d’un effondrement brutal, plutôt d’un ajustement progressif. Une chose est sûre en tout cas : la façon dont on épargne évolue, et 2025 pourrait bien être une année charnière dans notre rapport à l’argent.
Auteur :
Thierry Chabot
Article publié le
16 mars 2025
et mis à jour le
16 mars 2025
Passionné par l'univers de la finance, j'accompagne les particuliers dans leurs choix et décisions pour optimiser leur budget et ainsi faire des économies.