1er avril 2025 : ce qui change pour vos finances (et pas que pour rire)

Le printemps pointe le bout de son nez, et avec lui, le 1er avril 2025 débarque sans se limiter aux blagues de poissons collés dans le dos. Cette fois, ça bouge vraiment dans nos portefeuilles ! Des coups de pouce pour acheter un chez-soi, une facture de gaz qui grimpe en douce, des virées au Royaume-Uni un peu plus casse-tête ou encore des aides sociales qui prennent une bouffée d’oxygène : les nouveautés s’enchaînent. Sans parler des seniors qui trinquent à l’assurance-chômage, des arrêts maladie moins généreux et d’une taxe qui vient chatouiller les ultra-riches. Bref, on décortique tout ça sans prise de tête, histoire de savoir où on met les pieds dans notre budget perso.

Un brûleur de gaz sur une gazinière (Crédit : Marionthb)
Un brûleur de gaz sur une gazinière (Crédit : Marionthb)

Un coup de pouce élargi pour devenir proprio

Alors, ça y est, le prêt à taux zéro (PTZ pour les intimes) fait peau neuve ce 1er avril. Avant, il était un peu coincé, réservé surtout aux appartements neufs dans les grandes villes ou aux coins tendus. Maintenant, il s’ouvre à tout le monde – ou presque. Si vous rêvez d’une maison neuve, même en pleine campagne, bonne nouvelle : elle peut entrer dans le jeu. Cette mesure, tirée du budget 2025, court jusqu’à fin 2027, et elle est là pour donner un coup de main aux ménages modestes qui veulent poser leurs valises dans un chez-eux. Attention, il ne faut pas gagner trop quand même, parce que c’est soumis à des plafonds de revenus. En gros, ça couvre entre 10 et 30 % du prix pour une maison, contre 30 à 50 % pour un appart. Pas mal, non ? Surtout si vous galérez à mettre un pied dans l’immobilier avec les taux qui font des caprices ces temps-ci.

Le gaz qui remet une couche sur la facture

Côté énergie, ça pique un peu plus à partir de ce printemps. Le prix repère du gaz, celui qui donne le ton aux fournisseurs, prend 2,27 % dans les dents pour les foyers qui se chauffent avec. Si vous l’utilisez juste pour faire cuire vos pâtes, c’est plus soft : 1,76 %. Bon, ce n’est pas une explosion, mais après des mois où ça monte déjà doucement, ça commence à se sentir. Les fournisseurs ne sont pas obligés de suivre ce tarif à la lettre, mais dans les faits, ils s’en inspirent souvent. Du coup, attendez-vous à voir la facture gonfler un chouia. Avec le froid qui traîne encore un peu en avril, ça tombe mal pour ceux qui aiment cocooner bien au chaud. Faudra peut-être ressortir le plaid de mamie pour amortir le choc !

Des frais immobiliers qui jouent les girouettes

Si vous avez un projet d’achat immobilier dans le viseur, méfiez-vous : les droits de mutation – ces taxes qu’on paye chez le notaire – font un bond dans pas mal de départements. On parle d’un passage de 4,5 % à 5 %, soit 500 euros de plus par tranche de 100 000 euros. Ce n’est pas rien, surtout si vous achetez dans un bien à 300 000 euros, ça fait 1 500 euros qui s’envolent direct. Ces sous, ils filent dans les caisses des collectivités locales, alors attendez-vous à ce que ça se généralise un peu partout en France. Une petite entourloupe pour renflouer les budgets, mais pour vous, c’est juste un trou de plus dans la tirelire. Si vous signez bientôt, jetez un œil aux règles du coin avant de vous lancer.

Un visa qui met des bâtons dans les roues pour Londres

Envie d’un week-end à Londres pour voir Big Ben ou siroter une pinte ? À partir du 2 avril, ça se complique. Les Britanniques sortent leur nouvelle arme : l’Electronic Travel Authorisation (ETA). Pour les Européens, dont nous, ça devient obligatoire. Comptez 10 livres au départ (12 euros environ), mais dès le 9 avril, ça passe à 16 livres, soit 19 euros. Fini le temps où on sautait dans l’Eurostar sans réfléchir. Là, faut remplir un formulaire en ligne ou via une appli, et cette autorisation tient deux ans. Pratique si vous y allez souvent, mais pour une virée improvisée, c’est une galère de plus. Préparez vos sous et votre patience, parce que le Brexit, on le sent encore dans les détails comme ça.

Les seniors qui prennent cher à l’assurance-chômage

Pour les chômeurs seniors, le 1er avril sonne un peu comme un mauvais poisson. Les règles de l’assurance-chômage se durcissent, et eux, ils sont dans le collimateur. Avant, si vous aviez 53 ou 54 ans à la fin de votre contrat, vous chopiez 22 mois et demi d’indemnités. Maintenant, il faut avoir 55 ou 56 ans minimum. Pareil pour les 27 mois : c’était dès 55 ans, là, il faut attendre 57 ans. Et cerise sur le gâteau, les allocations se calent sur 30 jours par mois, même en février ou dans les mois à 31 jours. Résultat ? Quelques jours en moins par an, et ça peut faire mal quand on compte chaque euro. Clairement, ça pousse à rester en poste ou à retrouver un emploi vite fait, mais à cet âge, ce n’est pas toujours une promenade de santé.

Les arrêts maladie qui serrent la vis

Si vous bossez dans le privé et que vous tombez malade, attention, ça va piquer un peu plus. Les indemnités journalières de la Sécu, celles qui vous sauvent quand vous êtes cloué au lit, prennent un coup de rabot. Avant, elles étaient plafonnées à 1,8 fois le Smic, soit environ 50 % de votre salaire brut. Maintenant, c’est 1,4 fois, ce qui fait une perte d’environ 17 euros par jour pour les mieux payés. Pour un mois d’arrêt, ça peut chiffrer à 350-400 euros en moins, à moins que votre patron ne mette la main à la poche. Les fonctionnaires, eux, s’en sortent mieux depuis mars avec 90 % du salaire les trois premiers mois, mais pour les autres, c’est une douche froide. Il faudra peut-être éviter de traîner chez le médecin pour un petit rhume !

Les aides de la CAF qui respirent un peu

Bonne nouvelle pour ceux qui comptent sur la CAF : les aides sociales prennent un petit bol d’air frais. L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) grimpe de 1,7 %, passant de 1 016 euros à 1 033 euros pour une personne seule avec un gros handicap. Le Revenu de solidarité active (RSA) suit le même rythme, histoire de coller à l’inflation qui nous grignote le pouvoir d’achat. Ce n’est pas la révolution, on ne va pas se mentir, mais ça met un peu de beurre dans les épinards pour les foyers qui galèrent. Pareil pour d’autres coups de pouce comme les APL ou les allocations familiales, ça bouge dans le bon sens. Reste à voir si ça suffit avec tout ce qui augmente à côté, mais au moins, c’est un petit répit.

Les ultra-riches dans le viseur d’une taxe salée

Et puis, y a ceux d’en haut qui vont sentir passer le vent du 1er avril. La Contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR), c’est une sorte d’impôt plancher pour les gros portefeuilles. Si vous gagnez plus de 250 000 euros tout seul ou 500 000 euros en couple, et que votre taux d’imposition tombe sous les 20 %, on vous rattrape pour atteindre ce seuil. L’idée, c’est de taper sur les optimisations fiscales des ultra-riches qui jonglent avec les niches et les astuces. Pour beaucoup, cela ne change rien.

Voilà, avec tout ça, le 1er avril 2025 secoue un peu nos habitudes et nos finances. Entre les bonnes surprises, comme le PTZ qui s’élargit, et les coups durs, comme le gaz ou les arrêts maladie, y a de quoi jongler. Alors, on garde un œil sur le compte en banque, on ajuste le budget, et on se dit que le printemps, c’est aussi une belle saison pour rebondir, non ?

( L’illustration de notre article provient de Marionthb sur le site Internet Pixabay et la source de : Prêt à taux zéro, gaz, visa UK, chômage, CAF, CDHR : tous les changements du 1er avril. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger. )

Thierry Chabot

Auteur : Thierry Chabot
Article publié le 1 avril 2025 et mis à jour le 1 avril 2025
Passionné par l'univers de la finance, j'accompagne les particuliers dans leurs choix et décisions pour optimiser leur budget et ainsi faire des économies.

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