EDF et les heures creuses : Les horaires changent, vos économies sont-elles menacées ?

À partir du 1er novembre 2025, les horaires des heures creuses évoluent, marquant une transition progressive qui s’étendra jusqu’en 2027 à travers la France. Ce changement, loin d’être anodin, pourrait transformer la manière dont vous gérez votre consommation électrique, que ce soit pour votre chauffe-eau, votre véhicule électrique ou vos appareils du quotidien. Bonne nouvelle : des économies sont à portée de main si vous adaptez vos habitudes. Décryptage complet pour comprendre ces nouveaux créneaux et optimiser votre budget énergie sans complications inutiles.

Repésentation heure pleine / heure creuse jour/nuit (Crédit : Alex.I Grok)
Repésentation heure pleine / heure creuse jour/nuit (Crédit : Alex.I Grok)

Ce qu'il faut retenir :

  • Nouveaux horaires dès novembre 2025 : Les heures creuses passent à 23h-7h et 11h-17h, avec un déploiement progressif jusqu’en 2027, pour mieux coller à la production solaire.
  • Impact sur votre facture : Adaptez vos habitudes (lave-linge, chauffe-eau) pour économiser jusqu’à 150 €/an ; sinon, risque d’augmentation si vous restez sur les anciens créneaux.
  • Gagnants et perdants : Les foyers flexibles (télétravailleurs, propriétaires de VE) profitent des créneaux diurnes ; les lève-tôt et seniors pourraient devoir s’ajuster.
  • Tarifs EDF confirmés : Base à 0,1952 €/kWh (abonnement 185,64 €/an) ; HP/HC à 0,2081 € (HP) et 0,1635 € (HC) avec abonnement à 188,88 €/an.

Quelles sont les nouvelles horaires pour les heures creuses ?

À compter du 1er novembre prochain, les périodes où l’électricité est facturée à moindre coût vont se réorganiser de manière significative. Jusqu’en 2027, selon un déploiement progressif orchestré par Enedis, ces créneaux se concentreront principalement entre 23 heures et 7 heures du matin, pour une durée minimale de cinq heures consécutives, et entre 11 heures et 17 heures en journée, avec un maximum de trois heures. Ces horaires varieront légèrement selon les régions et les spécificités du réseau local, en fonction des besoins en équilibrage et de la production d’énergie, notamment solaire. Ce redécoupage vise à aligner la consommation sur les pics de production d’énergies renouvelables, particulièrement en milieu de journée, lorsque les panneaux photovoltaïques fonctionnent à plein régime.

Pour les ménages, cela implique une révision des habitudes, notamment pour programmer les appareils énergivores comme le lave-linge ou le chauffe-eau, afin de tirer parti de ces nouvelles fenêtres tarifaires. Cette transition, bien que progressive, pourrait surprendre ceux qui ont pris l’habitude de lancer leurs appareils tôt le matin ou en début de soirée. Enedis prévoit toutefois d’informer les consommateurs à l’avance, avec des communications claires un mois avant chaque changement. Ainsi, que vous soyez à Paris ou en province, il sera possible de vous adapter sans trop de difficultés, à condition de rester attentif aux annonces de votre fournisseur.

Heures creuses 2025 : comprendre les nouveaux horaires

Cette réforme des heures creuses ne sort pas de nulle part. Depuis des décennies, les tarifs avantageux étaient concentrés la nuit pour correspondre à la production stable des centrales nucléaires. Aujourd’hui, l’essor des énergies renouvelables, notamment le solaire, pousse les autorités, sous l’égide de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), à repenser ces créneaux pour mieux coller aux moments où l’électricité est abondante et verte. Résultat : les huit heures à tarif réduit se répartissent désormais entre la nuit (23 heures à 7 heures) et une plage diurne (11 heures à 17 heures), avec une flexibilité accrue en été, lorsque la production solaire est plus généreuse.

Pour les 11 millions de foyers abonnés à l’option heures pleines/heures creuses, cela signifie une opportunité de réorganiser la consommation sans bouleversement majeur. Les équipements modernes, comme les chauffe-eau connectés, s’adapteront automatiquement grâce aux contacteurs. Pour les autres appareils, un simple réglage des programmations suffira. Les fournisseurs, comme EDF, s’engagent à accompagner leurs clients avec des informations précises pour éviter toute confusion. Ce changement, bien que technique, pourrait simplifier la gestion de l’énergie pour ceux qui adoptent ces nouveaux créneaux avec méthode.

Quelles sont actuellement les heures creuses EDF ?

En ce mois de septembre, les horaires actuels des heures creuses chez EDF restent fidèles au modèle traditionnel pour la plupart des abonnés à l’option heures pleines/heures creuses. Ces périodes, qui totalisent huit heures par jour, se situent généralement entre 20 heures et 8 heures le lendemain, souvent en un seul bloc ou scindées en deux tranches selon les spécificités locales. Par exemple, dans certaines grandes villes comme Lyon, des créneaux diurnes (12 heures à 17 heures) existent déjà, mais ils restent l’exception. Le prix du kWh en heures creuses oscille autour de 0,16 euro, contre 0,20 euro en heures pleines, une différence non négligeable sur une année pour un foyer moyen.

Ces variations régionales, gérées par Enedis, peuvent créer des disparités : votre voisin pourrait bénéficier d’horaires légèrement différents selon la configuration du réseau. Pour connaître vos créneaux exacts, un passage rapide sur le site d’EDF ou un coup d’œil à votre contrat permettra d’y voir plus clair. Cette période de transition, avant l’harmonisation prévue à partir de novembre, est le moment idéal pour vérifier vos habitudes de consommation et anticiper les ajustements à venir.

Quelles seront répercussions pour le consommateur ?

Ce bouleversement des horaires aura des impacts variés selon les profils des consommateurs. Pour ceux qui utilisent des appareils énergivores tôt le matin, comme pour recharger une voiture électrique avant de partir travailler, la facture pourrait s’alourdir si ces créneaux passent en heures pleines. Un foyer consommant 6 000 kWh par an, dont un tiers en heures creuses, pourrait voir ses coûts augmenter de 10 à 15 % sur ces tranches sans ajustement. À l’inverse, les nouvelles plages diurnes offrent une opportunité pour décaler la consommation, par exemple en lançant le lave-vaisselle ou la lessive en début d’après-midi, moments où l’électricité sera moins chère.

Les fournisseurs promettent un accompagnement pour faciliter cette transition, avec des notifications par mail ou courrier pour signaler les nouveaux horaires. Les appareils connectés, de plus en plus répandus, permettront une adaptation quasi automatique. Pour les ménages moins équipés, un effort d’organisation sera nécessaire, mais les outils en ligne, comme les simulateurs d’EDF, aideront à estimer les gains potentiels.

Pourquoi le Tarif Base redevient pertinent pour les petits consommateurs ?

Pour un petit consommateur d’électricité (faible puissance souscrite, pas de chauffage ou d’eau chaude électrique), maintenir l’option Heures Pleines/Heures Creuses n’est souvent plus un bon calcul financier. Initialement conçue pour inciter à décaler les gros usages la nuit, l’option HP/HC impose un abonnement annuel plus cher que le Tarif Base. De plus, le prix du kWh en heures pleines est nettement supérieur au prix unique du Tarif Base. En l’absence d’une consommation significative durant les heures creuses (la nuit et bientôt en journée aussi), le petit consommateur paie donc un abonnement plus élevé sans bénéficier d’un volume suffisant d’énergie moins chère pour compenser. Dans ce scénario, le simple Tarif Base, avec son prix du kWh constant et son abonnement plus faible, représente souvent la solution la plus simple et la plus économique, car il évite la sur-tarification constante des heures pleines.

Différences Tarif Base et HP/HC (Exemple 6 kVA – Tarifs EDF) :
Le Tarif Base offre un prix du kWh unique (environ 0,195 €) avec l’abonnement le plus bas (environ 185 €/an). L’option Heures Pleines/Creuses (HP/HC) facture l’énergie à deux prix (environ 0,208 € en HP et 0,163 € en HC), mais impose un abonnement annuel plus cher (environ 189 €/an).

Qui seront les gagnants et perdants ?

Les bénéficiaires de cette réforme seront avant tout les ménages flexibles, comme les télétravailleurs ou ceux aux horaires atypiques, capables de décaler leur consommation vers les nouvelles plages, notamment l’après-midi. Les propriétaires de véhicules électriques, qui peuvent programmer la recharge entre 11 heures et 17 heures, y trouveront un avantage financier, surtout en été lorsque la production solaire est abondante. Les foyers équipés de technologies intelligentes, comme des chauffe-eau pilotés, profiteront également d’une transition fluide, avec des économies potentielles de 50 à 100 euros par an pour une consommation moyenne.

En revanche, les ménages aux routines matinales figées, comme les actifs qui lancent leurs appareils avant 8 heures, pourraient être pénalisés si ces créneaux deviennent plus coûteux. Les foyers ruraux, où le réseau est parfois moins flexible, ou les seniors peu à l’aise avec les ajustements techniques, risquent aussi de trouver la transition plus contraignante. Cependant, avec une communication claire et des outils d’accompagnement, la plupart des consommateurs devraient pouvoir s’adapter sans trop de difficultés, à condition de faire preuve d’un minimum de vigilance.

Des économies à la clé ou pas avec les nouveaux horaires ?

Oui, des économies sont bel et bien possibles, mais elles dépendent de votre capacité à ajuster vos habitudes. Un foyer qui aligne sa consommation sur les nouveaux créneaux pourrait réduire sa facture de 50 à 150 euros par an, selon sa consommation et la part d’heures creuses exploitée. Par exemple, programmer un chauffe-eau ou une recharge de véhicule électrique pendant les plages diurnes peut maximiser les gains, surtout si les tarifs des heures creuses restent compétitifs face à une possible baisse des coûts liée à la production solaire.

Il en sera de même pour ceux qui se chauffent à l’électrique, avec une partie de la consommation qui passera en heures creuses la journée. Cela dit, sans changement de comportement, les bénéfices risquent d’être minimes, voire inexistants. Les ménages qui continuent de consommer aux mauvais moments pourraient même voir leurs dépenses augmenter légèrement. Avec un peu d’organisation, ces nouveaux horaires pourraient bien devenir un levier pour alléger votre budget énergie tout en soutenant la transition écologique.

Thierry Chabot

Auteur : Thierry Chabot
Article publié le 28 septembre 2025 et mis à jour le 28 septembre 2025
Passionné par l'univers de la finance, j'accompagne les particuliers dans leurs choix et décisions pour optimiser leur budget et ainsi faire des économies.

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