Les agences bancaires perdent du terrain
L’image du conseiller derrière son guichet s’efface doucement. En cinq ans, plus de 3 000 agences bancaires ont fermé en France, et les Français ne semblent pas s’en plaindre. Selon une étude de SumUp, 67 % n’ont pas visité leur agence depuis six mois. « J’y vais juste pour un problème ou un document », explique un quart des sondés. D’autres, 15 %, gèrent tout en ligne, et 7 % n’ont jamais mis les pieds dans une agence.
Pourquoi ce désintérêt ? Les frais bancaires, souvent exorbitants, rebutent. « Payer 12 euros par mois pour un compte, non merci ! », lance Camille, 29 ans, passée au numérique. Avec 72 % des Français attirés par des coûts réduits et 31 % par la flexibilité, les banques en ligne gagnent du terrain.
Les jeunes et les Franciliens montrent la voie
Ce virage numérique n’est pas uniforme. Les 18-34 ans mènent la danse : 46 % des 18-24 ans et 52 % des 25-34 ans ont adopté une banque digitale. Chez les plus de 55 ans, c’est une autre histoire : seuls 22 % ont sauté le pas, et 44 % refusent catégoriquement. « J’ai besoin de parler à quelqu’un en face », insiste Martine, 62 ans, fidèle à son agence.
En Île-de-France, le mouvement s’accélère : 42 % des habitants ont un compte 100 % en ligne, et 23 % y songent. À Paris, un sur cinq n’a pas vu son agence depuis un an, préférant tout gérer via une appli. « C’est rapide, je checke mon solde en deux secondes », sourit Thomas, 34 ans, salarié parisien. À Reims (23 %) ou Nantes (26 %), l’engouement est moins marqué.
Une vague digitale qui séduit
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les recherches Google pour des applis bancaires ont bondi de 60 % en un an. Un tiers des Français (34 %) ont un compte numérique, dont 10 % ont lâché leur banque classique. Mais 14 % hésitent encore. « Et si c’est moins sécurisé ? », s’inquiète Sophie, 41 ans, qui jongle entre les deux. Pourtant, même les réticents fréquentent moins les agences. Un tiers des sondés notent des fermetures près de chez eux, mais 19 % s’en moquent grâce aux services en ligne. « Les agences ouvertes ne servent presque plus à rien », râle Julien, 38 ans, converti au digital.
Les petites entreprises sautent dans le train
Ce n’est pas seulement une affaire de particuliers. Les artisans, commerçants et freelances y trouvent aussi leur compte. Gérer ses finances depuis son téléphone, suivre ses dépenses en temps réel ou envoyer des factures en un clic, c’est un vrai gain de temps. « Avant, je perdais des heures à la banque. Maintenant, tout est sur mon appli », raconte Amina, 35 ans, qui gère une boutique à Lyon.
Des outils comme SumUp simplifient encore la vie des pros : catégorisation des dépenses, devis rapides, paiements sans contact. « Je peux vérifier mes comptes à minuit ou en déplacement, c’est top », ajoute-t-elle. Pour les petites structures, ces solutions sont une aubaine.Un avenir sans guichets ?
Chez SumUp, nous avons à cœur de créer un monde où chacun peut entreprendre. La banque est un élément incontournable de la création d’entreprise, mais reste trop souvent perçue comme un frein par les petites entreprises Cette étude vise à mieux comprendre l’évolution des usages bancaires en France et l’adoption des services digitaux afin que SumUp puisse continuer à développer son offre bancaire pour convaincre le plus grand nombre de franchir le cap.
Nicolas Vrillaud, responsable Marketing – Banque chez SumUp
Les banques traditionnelles sont-elles condamnées ?
Pas encore. Certains, surtout les seniors, tiennent au contact humain. Mais la tendance est claire : avec des frais élevés et des agences qui ferment, le numérique s’impose. « Une fois qu’on a testé, on ne revient pas en arrière », résume Camille. Les banques classiques doivent s’adapter, et vite, sous peine de perdre encore plus de clients. En attendant, les Français plébiscitent la simplicité des applis. Difficile de leur donner tort.
Auteur :
Thierry Chabot
Article publié le
2 juillet 2025
et mis à jour le
2 juillet 2025
Passionné par l'univers de la finance, j'accompagne les particuliers dans leurs choix et décisions pour optimiser leur budget et ainsi faire des économies.