L’or est-il toujours un bon plan d’investissement en 2025 ?
Franchement, depuis qu’il existe, l’or a toujours eu cette aura un peu magique, celle de la valeur refuge par excellence. Et en 2025, ce n’est pas près de s’arrêter. Les raisons ? Elles sont multiples, mais l’incertitude en est le plat principal. Avec des tensions géopolitiques qui ne faiblissent pas, une guerre aux portes de l’Europe et une économie mondiale qui avance sur un fil, sans vous parler de celle de la France, ce métal jaune attire comme un aimant. Quand les marchés boursiers font les montagnes russes, quand l’inflation grignote notre pouvoir d’achat, on se tourne vers lui, pour mettre son argent à l’abri. C’est un actif tangible, on peut le toucher, et contrairement à la monnaie ou aux actions, il ne dépend pas de la santé d’une entreprise ou de la politique d’un gouvernement.
D’ailleurs, les grandes banques centrales elles-mêmes continuent d’en acheter massivement, surtout pour se diversifier et moins dépendre du dollar. Quand elles se ruent dessus, c’est un signal fort pour tout le monde. Les analystes, d’ailleurs, sont pour la plupart plutôt optimistes, même si certains mettent en garde contre une potentielle correction. La majorité s’accorde à dire qu’il a toujours sa place dans un portefeuille bien construit, un peu comme une assurance tous risques. Mais attention, on ne parle pas d’investir tout son pécule ; les experts recommandent souvent d’y allouer une petite part, entre 5 et 10 % de son patrimoine financier, histoire de dormir sur ses deux oreilles quand ça tangue.
L’or n’est pas une richesse qui s’accumule, mais la richesse qui tient bon. Les autres actifs sont une promesse ; l’or est une certitude.
L’énigme du prix : une question d’unité
Quand on entend parler du prix de l’or, il faut faire attention à une chose cruciale : l’unité de mesure. Sur les marchés mondiaux, l’or s’échange principalement à l’« once troy », une unité ancienne qui représente environ 31,1 grammes. C’est le standard pour les professionnels. Quand nous annonçons que le kilo d’or franchit des caps symboliques comme les 100 000 €, ou plus encore, on utilise simplement une unité plus parlante pour le grand public. Pour vous donner un ordre d’idée de la flambée actuelle, l’once se négocie aujourd’hui autour de 4 250 dollars US, ce qui, une fois converti en euros et multiplié par le nombre d’onces pour obtenir un kilo, propulse le prix du kilo bien au-delà de cette barre psychologique. Il faut aussi garder en tête que ce prix en euros fluctue constamment, non seulement à cause du marché de l’or, mais aussi en fonction du taux de change entre l’euro et le dollar. C’est donc une valeur en mouvement permanent.
L’Or, un sprint sur le court terme, un marathon sur la durée
Actuellement, si l’once d’or vaut environ 3 646 €, il suffit de multiplier par le nombre d’onces dans un kilo (32,15) pour obtenir le prix au kilo. Ce qui nous donne 117 217 € le kilo. Pour vraiment saisir ce que ce métal représente dans une stratégie de long terme, il faut regarder dans le rétroviseur. Il n’a pas seulement flambé ces derniers mois, il a enchaîné les performances. Si l’on regarde ce que l’once a gagné récemment, on est sur un véritable sprint : près de 27 % sur les trois derniers mois et plus de 60 % sur une année ! Mais c’est sur la durée qu’il démontre sa vraie nature de valeur refuge : il a pris plus de 120 % en cinq ans et carrément plus de 260 % sur les dix dernières années (chiffres à retrouver sur la page d’historique du cours de Boursorama). C’est la preuve qu’il agit comme un amortisseur puissant dans un portefeuille, un ami fidèle quand les autres actifs nous lâchent.
Est-ce le bon moment pour vendre vos bijoux de famille ?
On l’a vu, son cours a franchi des sommets, dépassant même la barre symbolique des 100 000 € le kilo. Un record ! Face à une telle flambée, la question de vendre ses vieux bijoux ou ses pièces prend tout son sens. Si vous avez des objets en or qui dorment au fond d’un tiroir, qui ne représentent pas une valeur sentimentale inestimable et dont vous n’avez pas l’usage, alors oui, c’est le moment d’y réfléchir sérieusement. C’est un peu comme faire les fonds de tiroirs et y découvrir un billet de loterie gagnant.
Cependant, il ne faut pas se précipiter tête baissée. Vendre ses objets en or nécessite de faire attention à quelques détails. La valeur de vos bijoux n’est pas forcément égale à celle du lingot pur. Elle est souvent liée au poids et à la pureté du métal, mais aussi aux frais pris par l’intermédiaire qui vous les rachète. Il faut donc bien comparer les offres des différents comptoirs et s’assurer que vous vendez au prix de l’or métal, et pas celui d’un bijou lambda. Et puis, n’oubliez pas la fiscalité ! En France, la vente d’or est soumise à une taxe, soit sur la plus-value, soit forfaitairement sur le montant de la vente. Il faut bien se renseigner pour ne pas avoir de mauvaise surprise. En résumé, si l’argent que cela va vous rapporter est crucial pour un projet ou pour boucler votre budget de fin d’année, cela peut être une excellente opération.
Ou est-ce le bon moment pour investir… dans de l’or ?
La question revient en boucle, surtout quand il bat des records. Pour le particulier, investir dans l’or, ce n’est pas seulement acheter un bout de métal. C’est surtout une stratégie pour diversifier son patrimoine et se protéger contre les risques majeurs : crise, guerre, inflation galopante… Il agit comme un contrepoids quand les actions ou l’immobilier fléchissent. On l’appelle valeur refuge pour une bonne raison : il a prouvé sa résilience à travers les siècles. En cas de gros coup dur, cet actif a tendance à conserver son pouvoir d’achat, là où les monnaies papiers peuvent s’effondrer. C’est ça, sa force.
Mais attention, il a aussi son côté un peu ingrat. Il ne rapporte pas de dividende ni d’intérêt, ce qui le distingue d’une action ou d’un livret. Sa seule performance dépend de l’évolution de son prix. Si vous l’achetez « physique » (pièces, lingots), il faut penser à la sécurité et au stockage (coffre à la banque, par exemple), ce qui engendre des coûts. Il existe aussi de l’or papier (via des ETF ou des certificats), plus simple à gérer mais qui vous expose aux intermédiaires financiers. L’important, c’est de bien comprendre pourquoi vous l’achetez. Si c’est pour faire un coup rapide, vous pourriez être déçu. Si c’est pour sécuriser une partie de votre épargne sur le long terme, l’intégrer progressivement dans votre stratégie reste un choix judicieux, même à ce niveau de prix. Il s’agit moins de parier sur une hausse spectaculaire que de bâtir un patrimoine solide, capable d’encaisser les chocs futurs.
Il faut raison garder, même quand ça brille
Qu’on se le dise clairement : la flambée actuelle est impressionnante, mais elle ne doit pas faire perdre la tête. L’or, avec ses records, nous rappelle qu’il est indispensable dans les périodes d’incertitude. Il est là pour sécuriser une partie de votre argent, pas pour vous rendre millionnaire en un coup de baguette magique. Ne vous laissez pas emporter par l’euphorie ! Que vous décidiez de vendre une vieille bague pour concrétiser un projet, ou d’acheter une pièce pour solidifier votre épargne, le mot d’ordre reste le même : l’or est une assurance, pas une spéculation facile. Alors, investissez ou vendez avec méthode, en intégrant toujours ce métal précieux dans une stratégie patrimoniale globale et bien réfléchie.
Auteur :
Thierry Chabot
Article publié le
19 octobre 2025
et mis à jour le
19 octobre 2025
Passionné par l'univers de la finance, j'accompagne les particuliers dans leurs choix et décisions pour optimiser leur budget et ainsi faire des économies.